Les énergies fossiles ont énormément contribué à l’amélioration de la productivité des industries et du confort des populations occidentales. Intimement liées au développement, elles sont néanmoins sources de pollution et accentuent le phénomène de changement climatique. Aujourd’hui, dans un contexte mondial de très forte croissance économique des pays à forte démographie (les BRIC), les besoins énergétiques ne cessent d’augmenter. Les énergies renouvelables apparaissent alors comme une alternative disponible pour tous, qui préserve à la fois le confort et présente la plus faible empreinte écologique. Ressources naturelles, elles sont capables de générer de l’énergie grâce aux techniques récemment développées par les hommes et ne sont pas menacées d’épuisement. L’hydroélectricité, l’énergie éolienne, le solaire thermique et photovoltaïque, le bois, le biogaz, les agrocarburants… constituent autant d’énergies renouvelables utilisant le soleil, l’eau, le vent et les produits végétaux.
Mais, le principe de la combustion du bois n’est pas aussi simple qu’on le croit : le bois ne brûle pas ! En réalité, dès qu’il est chauffé, le bois sèche, puis se décompose: c’est la pyrolyse (en grec, « décomposition par le feu »). Et ce sont les produits issus de cette décomposition qui brûlent.
En 1980, le bois a connu un fort développement, encouragé par de fortes subventions ; Les écorces, les déchets de l’industrie du bois, les bois de rebut (cageots, palettes, etc.) sont moins coûteux que les plaquettes forestières ou les granulés. Le prix du bois varie de 0 à 0,03 € /kWh (pour du bois-bûche) à l’entrée de la chaudière. En tout état de cause, il est en général inférieur à celui du fioul ou du gaz. Le bois est donc un combustible peu cher.
En revanche, l’installation est plus chère : une chaudière-bois coûte deux fois plus qu’une chaudière au fioul.
Le soleil, bien que distant de 150 millions de kilomètres de notre planète, est assurément la principale source des différentes formes d’énergies renouvelables disponibles sur terre. Son rayonnement constitue en lui-même une énergie exploitable.
L’énergie solaire photovoltaïque est une énergie électrique produite à partir du rayonnement solaire grâce à des panneaux ou des centrales solaires photovoltaïques. Elle est dite renouvelable, car sa source est considérée comme inépuisable à l’échelle du temps humain.
La transformation de la lumière en électricité se fait en quatre étapes :
1. La lumière doit pouvoir pénétrer dans le matériau (on limite les réflexions de surface par une couche anti-reflet).
2. Elle doit être absorbée dans l’épaisseur du matériau, ce qui a pour effet de générer des porteurs de charge supplémentaires : des électrons (négatifs) et des « trous » (positifs).
3. Ces porteurs de charge sont séparés grâce à un champ électrique interne à la cellule permanent et indestructible, situé à la jonction entre la couche dopée de type p et la couche dopée de type n.
4. Après diffusion dans le matériau, les charges en excès sont collectées en face avant et arrière de la cellule, générant un courant électrique proportionnel à l’éclairement et une tension ne dépendant que de la nature du matériau.
L’énergie solaire thermique est la transformation du rayonnement solaire en énergie thermique. Cette transformation peut être soit utilisée directement (pour chauffer un bâtiment par exemple) ou indirectement (comme la production de vapeur d’eau pour entraîner des alternateurs et ainsi obtenir une énergie électrique).
Les capteurs solaires thermiques les plus courants transforment directement l’énergie solaire en chaleur en chauffant un fluide antigel dans un absorbeur noir sélectif, sous un seul vitrage. Il existe aussi des capteurs avec des tubes sous vide qui permettent d’atteindre des températures plus élevées.
Pour la production d’eau chaude sanitaire, ils sont recommandés lorsque les températures extérieures sont particulièrement froides.
Le fluide caloporteur chauffé dans le capteur solaire est dirigé vers un ballon, où il cède sa chaleur à l’eau à travers l’échangeur. En fait, il s’agit en général d’un simple serpentin à l’intérieur du ballon. La circulation du fluide caloporteur vers le ballon peut se faire grâce à une pompe : on parle alors de circulation forcée.
Pour éviter la pompe en plaçant le ballon au-dessus du capteur, c’est l’effet de « thermosiphon » qui permet une circulation spontanée de l’eau.
Le chauffage solaire en Europe fut longtemps victime de trois handicaps. Il nécessitait de grandes surfaces de capteurs, de gros volumes de stockage d’eau, pour les périodes sans soleil, des radiateurs d’appoint complètement dissociés du chauffage solaire.
Ces trois handicaps furent tour à tour surmontés ces dernières années :
Le plancher chauffe pendant les heures d’ensoleillement, mais continue d’émettre pendant les premières heures de la nuit la chaleur stockée dans l’épaisse dalle. Ce système représente un investissement important. En effet, à cause de sa régulation sophistiquée, un plancher solaire intégré coûte deux fois plus cher qu’un chauffage traditionnel.
La géothermie (mot issu du grec « gê » = terre et « thermos » = chaud) utilise la chaleur interne de la Terre comme source d’énergie. Elle est exploitée dans des réseaux de chauffage et d’eau chaude.
La géothermie renouvelable se décompose en trois filières distinctes selon le niveau de température :
Le principe est d’exploiter les calories basse température du sol, dont la température est stable sur l’année, au moyen d’une pompe à chaleur.
Une pompe à chaleur est une machine thermodynamique destinée à assurer le chauffage d’un local ou d’un système à partir d’une source de chaleur externe dont la température est inférieure à celle du local (ou du système) à chauffer.
Une pompe à chaleur puise jusqu’à 80 % de son énergie dans son environnement immédiat (l’air, le sol ou l’eau) et doit être combinée avec des appareils de chauffage à basse température (radiateurs à basse température ou un chauffage par le sol).
Photo : Janis Andzans
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