Aujourd’hui pas de présentation mini maison ou de micro architecture, mais on vous présente un maxi refuge, dont l’espace intérieur est ultra optimisé. De plus, cette construction a été pensée intelligemment. En effet, ce refuge a été construit dans une volonté d’autarcie et d’indépendance énergétique.
Coupée de la civilisation, la cabane du Mont Rose est située dans les Alpes Suisse :
À la pointe de la technologie et de la nature, la cabane du Mont Rose est située à 2883 mètres d’altitude dans les Alpes suisses, entre les glaciers du Gorner, de Grenz et du Mont Rose, près de Zermatt. À plusieurs heures de route de l’endroit habité le plus proche, la structure s’enchâsse dans le massif rocheux du Mont Rose. Le paysage environnant a quelque chose de lunaire, et de grandiose. Le refuge est isolé et ineffablement silencieux.
Il domine le glacier du Gorner du nom du Gornergrat situé à sa droite, terminus du chemin de fer du même nom. Le refuge est situé sur un petit plateau à 2883 mètres d’altitude, entre le Cervin et la Pointe Dufour la plus haute montagne 4634 mètres en Suisse.
Le tour du mont Rose est une longue randonnée superbe.
En effet, aucune route ne mène au refuge du Mont Rose. La plupart des visiteurs y montent à pied en arpentant un terrain rocailleux et parfois enneigé. Certains, plus rare se font même déposer en hélicoptère.
Selon la saison, il faut compter environ 5 heures de marche depuis Zermatt par le Gornergletscher, ou 4 heures de marche depuis Furi; Depuis la station de Rotenboden il faut compter environ 2 h 30 heures de marche, et seulement 1 h 30 heures de marche depuis la station supérieure de la télécabine du Stockhorn.
Le bâtiment a la forme d’un polygone irrégulier constitué de dix segments délimités par des poutres transversales radiales.
C’est une construction en bois qui s’étend sur 5 étages. Le sous-sol accueille un local pour les skis et les chaussures, un séchoir, des toilettes, ainsi que l’atelier et installation techniques.
Le rez-de-chaussée comprend le restaurant et offre une vue panoramique sur les sommets environnants. La salle à manger du restaurant a été meublée en pin et en épicéa. Deux essences choisies pour leur caractère durable.
Et les 3 étages supérieurs sont destinés aux chambres d’hôtes, aux chambres pour les guides de montagne, et pour le personnel. Dans les chambres, des matelas en forme de trapèze de différentes dimensions optimalisent l’espace de couchage. La forme trapézoïdale a été choisie afin de minimaliser l’espace perdu. Leur forme épouse celle de la silhouette humaine (plus large au sommet et plus étroit au niveau des jambes).
Le confort, rapproche plus cette cabane d’un hôtel que d’une cabane et attire des visiteurs qui ne sont pas habitués à la haute montagne.
Le bâtiment produit 90 % de son alimentation en énergie. Cette performance, exceptionnelle dans un tel environnement, s’explique par un souci maximal d’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables.
Ce bâtiment à la forme extravagante est revêtu de plaques d’aluminium. Il met en œuvre des techniques complètement nouvelles et ouvre de nouvelles perspectives en matière de gestion énergétique du bâtiment.
Afin d’obtenir une indépendance énergétique la plus importante possible, une installation impressionnante de 122 m2 de cellules photovoltaïques a été installée sur la façade sud. Ainsi, le bâtiment est autonome à 90 % en besoins énergétiques.
De plus, près de 60,5 m2 de capteurs solaires thermiques ont été installés sur des rochers devant la cabane. Ils permettent de répondre aux besoins en chaleur pour le chauffage et la production d’eau chaude.
L’eau est utilisée plusieurs fois dans la nouvelle cabane du Mont Rose. En effet, pour se laver et pour cuisiner, on utilise de l’eau qui provient de la fonte des neiges. Comme la fonte des neiges ne représente qu’une infime période de l’année, l’eau est collectée en été dans un réservoir souterrain pour pouvoir l’utiliser pendant le reste de l’année. Pour se faire, l’équipe a dû creuser une véritable caverne dans le roc. La citerne a une contenance de 200 m3. Enfin, afin d’éviter que l’eau ne gèle lorsque le mercure chute l’hiver, celle-ci a été creusée en dessous de la limite du pergélisol.
De plus, l’eau est utilisée une deuxième fois (eau grise) pour la chasse d’eau des toilettes.
Afin de traiter les eaux usées, une station d’épuration a été installée. Elle comprend un appareillage complexe de micro filtrage. Ainsi, l’eau est restituée à l’environnement dans une qualité proche que celle de l’eau potable.
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