Le terme maison BBC signifie bâtiment basse consommation. Vous en avez peut-être déjà entendu vaguement parler…Mais vous ignorez ce que ce terme signifie vraiment.
Un bâtiment basse consommation désigne un bâtiment pour lequel la consommation énergétique nécessitée pour le chauffer et le climatiser est notoirement diminuée par rapport à des habitations standards.
C’est un label officiel français. Il a été créé lors de l’Arrêté du 8 mai 2007 relatif au contenu et aux conditions d’attribution du label « Haute performance énergétique ».
Un référentiel pour obtenir le label est établi par l’association française Effinergie. Il s’inspire notamment du label suisse Minergie.
Pour pouvoir obtenir le label bâtiment basse consommation, l’exigence principale est de ne pas dépasser une valeur de consommation de : 50 kWhep par m2 de SHON et par an.
Les calculs sont faits en utilisant la méthode Th-CE qui est celle de la Réglementation Thermique 2005. On tient compte de la diversité des climats en multipliant cette valeur de 50 par un coefficient de rigueur climatique. Les valeurs de l’exigence varient donc, selon les régions, entre 40 et 65 kWhep/m2SHON.an. Le coefficient de rigueur climatique est augmenté de 0,1 si l’altitude de la construction est comprise entre 400 et 800 m et de 0,2 si l’altitude de la construction est supérieure à 800 m. Par ailleurs, la perméabilité à l’air du bâtiment doit être mesurée et être inférieure à 0,6 m3/h.m2 en maison individuelle et 1 m3/h.m2 dans les immeubles collectifs(2).
Les consommations prises en compte dans le calcul concernent le chauffage, l’eau chaude sanitaire (ECS), la climatisation, l’éclairage et les auxiliaires de chauffage et de ventilation. La surface prise en compte est la surface hors œuvre nette (SHON).
Voici quelques piste techniques pour une meilleure performance énergétique :
Pour réduire la consommation d’énergie associée au chauffage, il est suggéré de concevoir des logements qui :
- limitent les déperditions.
Pour se faire il faut étanchéifier le bâti. Il est aussi recommander de créer des espaces tampons afin d’amoindrir les effets des vents dominants. Pour se faire on place l’entrée / ou le garage dans la zone exposée. Il est aussi possible de diminuer les effets des vents en créant des haies végétales. - bénéficient des apports solaires.
Pour se faire il faut adapter la taille des fenêtres à l’orientation, petite au nord, grande au sud qui ouvrent parfois sur des espaces solarisés du type loggias fermées, vérandas ou serres. - favorisent le recours aux énergies renouvelables et les systèmes énergétiques à hauts rendements.
Les systèmes les plus courants sont la chaudière gaz à condensation et la pompe à chaleur. Le chauffage bois vient souvent en appoint d’un système électrique. Sur certaines opérations un plancher chauffant alimenté en eau chauffée à l’aide de capteurs solaires est installé en zone jour.
Pour réduire la consommation d’énergie liée au renouvellement d’air pour l’hygiène, les solutions mises en œuvre visent à adapter les débits aux besoins (ventilation hygroréglable, arrêt en inoccupation dans le tertiaire) et à récupérer la chaleur, interne à l’aide d’un double flux, ou sur le sol avec un puits canadien.
Dans quelques opérations, des alternatives très ambitieuses de ventilation naturelle (cheminée d’extraction, ouvrants spécifiques du type volet) peuvent être mises en place pour supprimer la consommation des ventilateurs.
Pour réduire la consommation d’énergie liée à la production d’eau chaude sanitaire le recours au solaire thermique se généralise dans le résidentiel.
Pour réduire la consommation d’énergie pour l’éclairage est mis sur la disposition des fenêtres et le choix des protections solaires en fonction des orientations.
Le recours à des automatismes et à des lampes économes s’est également généralisé. Les puissances pour l’éclairage dans les bureaux se sont abaissées, dans le meilleur des cas, à 6 W/m2. Le niveau de 500 lux, recommandé par les normes, est limité au poste de travail par combinaison d’un éclairage de fond et de lampes d’appoint.
Par ailleurs, on cherche à conserver l’inertie du bâtiment en conservant des dalles bétons, qui sont parfois coulées sur une structure bois. Le puits canadien s’est largement répandu et permet de bénéficier de l’inertie du sol en vue de rafraîchir l’air neuf. Une minorité d’immeubles de bureaux utilisent un système de climatisation. Ceux d’entre-eux qui consomment le moins ont recours à une pompe à chaleur réversible sur nappe phréatique.