Le climat québécois est ponctué par d’importants changements importants de températures au fil des saisons. Cela implique de se vêtir différemment selon les saisons. En effet, on choisit chaque jour ses tenues vestimentaires en fonction des conditions météo et climatiques, mais quand est-il de notre habitat?

Aujourd’hui on a tendance à construire partout pareil. Mais un habitat international est aussi inconcevable qu’un vêtement universel. C’est pourquoi il est essentiel d’adapter l’habitat à chaque type de climat. En matière de climat, le Québec apporte son lot de défis pour les concepteurs de bâtiments. Eb effet, le Québec est l’un des rares endroits où les amplitudes de températures varient beaucoup au cours de l’année.

Je crois que pour répondre à ce type de climat, les habitations troglodytes pourraient constituer une bonne alternative.

Cependant, ce type d’habitat est spécifiquement interdit dans plusieurs municipalités du Québec. 

Qu’est-ce qu’un troglodyte? 

Littéralement, un troglodyte est l’habitant d’une cavité creusée par l’homme. En effet, le mot troglodyte vient du grec ancien (trole, trou, et dunein, pénétrer) signifiant s’enfoncer dans la terre.

Les maisons troglodytes, le premier habitat écologique de l’histoire :

Ce type d’habitation existe depuis fort longtemps. En effet, les premières habitations troglodytiques remontent au Néolithique soit environ 9000 ans av. J.-C.. Les troglodytes apparaissent à l’époque néolithique, lorsque les sociétés passent du stade de la chasse à celui de l’agriculture et de l’élevage. Contrairement à leurs ancêtres des temps paléolithiques, chasseurs qui utilisaient des cavités naturelles surtout pour s’y protéger épisodiquement des intempéries ou des agressions.

Mais ce mode d’habitat perdure encore aujourd’hui. 

Ce mode de vie et d’architecture original, le troglodytisme fait pleinement partie de la diversité culturelle du globe. Et il existe des exemples de troglodytes dans le monde entier. On en retrouve autant en Europe du Sud, en Turquie, en Tunisie; en Chine…).

L’habitat troglodytique pourrait-il être optimal pour le climat québécois?

Une des solutions les plus radicales au problème de froid (et de chaleur) est présentée par les habitations individuelles et les agglomérations souterraines.

Les troglodytes représentent la parfaite intégration de l’homme et de son habitat à l’environnement. 

Cela suppose une remarquable capacité d’adaptation au milieu naturel.

La maison souterraine, contrairement à l’idée reçue, n’est pas une forme régressive d’architecture : c’est une manière plus économique d’habiter.

Ce type d’habitation utilise géothermie passive:

En effet, l’enterrement de l’habitat dans le sol entraine une diminution de la surface des façades exposées au soleil, ce qui permet un meilleur contrôle de la température intérieure.

De plus, cela protège la maison du froid l’hiver, mais aussi du chaud l’été. Bref, le fait de lʼenterrer permet profiter de la stabilité thermique du sol.

Les caractéristiques techniques sont la bonne inertie thermique (capacité d’un matériau à emmagasiner puis à restituer la chaleur de manière diffuse) de l’enveloppe grâce à la disparition d’une façade exposée et aussi grâce au sol lui-même plus ou moins isolant (selon son épaisseur et son exposition). La température intérieure est donc toujours constante le jour comme la nuit.

L’inertie thermique qui lui parvient de la terre elle-même, c’est ce qui constitue l’enveloppe de l’habitat. La forte inertie thermique contribue au maintien d’une température intérieure fraîche par rapport à l’extérieur, où la température se révèle très rude et insoutenable. La cour centrale quant à elle, ombragée, se retrouve à l’abri des vents violents; de plus, elle offre aux habitants un lieu de recréation extérieur.

Les températures intérieures varient très peu entre l’hiver et l’été (6 à 8 ° d’amplitudes maxi).

La conception architecturale d’une maison troglodyte :

La conception architecturale de toutes ces habitations est identique. Elles sont disposées,  autour d’une cour sous forme de puits.  On y accède par un tunnel, ou par un escalier extérieur.

Ce type d’habitat peut être, soit naturel ou alors il résulte d’une excavation d’origine anthropique. Les cavités sont en général des roches calcaires, mollasses ou en grès. L’avatange des habitations troglodytiques, c’est qu’il n’y a nul besoin de bois de construction ou de quelque autre matériau.

Certains architectes s’expérimentent au jeu de la maison troglodyte aujourd’hui : en créant des choses de toutes pièces ou en transformant des cavités existantes, comme les architectes Müller et Search en Suisse.

 

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